La coupole

Elle est la pièce maîtresse, le cœur de l’établissement. Véritable prouesse architecturale, où percent les rayons de soleil à travers d’innombrables cercles de verre. Elle en deviendrait presque sacrée, comme les vitraux d’une église. Je n’avais jamais rien vu de tel.

Cette voûte de lumière inspire la modernité et participe pleinement du style industriel qui se dégage de cet immense rez-de-chaussée. Sous cette coupole, on se sent comme sous les projecteurs, on se sent mis à l’honneur dans une douche de lumière.

Tous ces rayons qui viennent percer le plafond, cette forme arrondie qui contraste avec les segments rectilignes alentour. Un dôme contemporain où la lumière se fait énergie ; ce dôme m’a donné envie de sauts, de mouvements taquetés, de figures modernes, d’urbanité.

À l’époque, il fallait oser cette coupole et à son tour, cette coupole vous invite à oser vous-même, à oser être vous même et vous surpasser, comme porté par la lumière. Elle est une vraie source d’inspiration et j’aurais pu passer des heures à l’observer, à regarder changer sa lumière au fil des heures de la journée.

David Penez en a d’ailleurs fait un terrain de jeu de cette passoire de lumière. En y ajoutant un peu de couleurs, comme un peintre cubiste, il l’a croquée sous tous les angles. Cette coupole est une expérience, et je vous souhaite à vous aussi de la vivre et de la tenter, de vous placer juste en dessous et de vous laisser inspirer, pourquoi pas même de chantonner ou juste parler, vous pourriez être surpris par son acoustique et l’écho qu’elle peut créer.

Entrer chez Albert, c’est entrer dans un laboratoire, c’est tenter des mélanges de lumière, se faire confronter les formes, c’est bousculer les stéréotypes, c’est mélanger les styles, essayer, tester, et j’ai adoré, le temps d’une visite, jouer au chimiste artistique